Mieux vaut en rire, 25 mars 2020

25 mars

Aujourd’hui j’ai relevé un flot d’annonces que je ne lisais pas d’habitude et qui peuvent s’avérer fort utiles

-En 2020, atteignez votre objectif minceur. Si le pénurie s’installe, ça ne va pas être difficile.

-Le pack avantage de 24 boites de mouchoirs en papier avec 40% de réduction. Il n’est pas précisé si des sachets étanches pour mouchoirs usagés sont offerts en prime.

-Restez en forme, 40% de remise sur la pompe à abdo révolutionnaire. Illustrée par la photo d’une jeune chinoise, (originaire de Wuhan ?).

-Un combiné sondeur de fonds marin. Peut-être le seul endroit où être à l’abri.

-Booster vos défenses immunitaires sans attendre. C’est vrai, le temps presse

-Madame Choupen (?) Recevez gratuitement votre vitamineD3, c’est primordial si vous avez plus de 50 ans. Stock limité. Stock limité de vitamines ou de personnes de plus de 50 ans ?

-L’un des curcumas les plus puissants du monde, incroyables bénéfices sur votre santé. On ne peut pas en dire autant du corona le plus puissant du monde.

-Olyrix, tout l’opéra est là, rêver, vers l’avenir. J’en suis sans voix.

-Thés pour stimulez vos défenses naturelles et lutter contre les microbes. Je vous invite pour un five of clock.

-Pistolet haute pression, un nettoyage en profondeur instantané. Gare aux virus.

-Isolez votre maison sans aucun frais. Depuis 10 jours, c’est fait.

La bottega prodotti bio, offre spéciale, en direct d’Italie. Ça fait froid dans le dos.

Et last but not least :

Faites des rencontres coquines en ligne pour passer le temps durant le confinement. Indiqué au temps où les embrassades sont proscrites.

 

Plus sérieux, la lettre d’Erri de Luca, lue hier sur France inter, adressée par l’écrivain à une militante incarcérée :

« Je suis dans mon champ, et je regarde la progression des bourgeons sur les arbres. En italien « bourgeon » et « gemme » sont le même mot : « gemma ». Donc chez nous, les bourgeons sont aussi des pierres précieuses et le Printemps est une joaillerie à ciel ouvert pour toutes celles et ceux qui savent l’admirer ».

Plus haut, dans sa lettre il citait Rosa Luxembourg qui racontait en 1917, de sa prison, « le cri de la mésange, tss-vi, tss-vi. Elle sait l’imiter au point que la mésange s’approche de ses barreaux. »

Rosa écrit :

« Malgré la neige, le froid et la solitude, nous croyons, moi et la mésange, à l’arrivée du printemps. »

Malgré la neige aujourd’hui sur la Corse, nous croyons nous aussi à l’arrivée du printemps.