26 mars
Aujourd’hui, je repense aux théories complotistes, un coup ces chinois ou des américains, à moins que ce soient les russes, les israéliens peut-être. Ou même les évangélistes, mais ne chargeons pas la mule.
Boccace, en 1348, disait de la peste qui s’était abattues sur Florence qu’elle tenait « de l’opération des corps supérieurs ou à l’iniquité des nos œuvres, et que Dieu dans son juste courroux, l’avait envoyée sur les mortels pour notre correction ».
Et cela, dans le Décaméron, cent nouvelles racontées par 7 jeunes femmes et 3 jeunes gens, en dix jours, pendant leur confinement volontaire.
Ces nouvelles, contes, fables n’incitent ni à la tristesse, ni à la morosité.
Je vous les recommande tout particulièrement. Si vous ne possédez pas le livre chez vous et comme bibliothèques et librairies sont fermées, je vous suggère de le commander dans sa version numérique et gratuite. Il suffit d’avoir un ordinateur, une tablette ou un smartphone.
Pour ma part, grand admirateur de Boccace depuis le collège où un professeur d’italien, m’a fait partager sa passion pour les auteurs de la Renaissance je possède plusieurs éditions du Décaméron dont l’une illustrée par les peintres de son époque.
Et je viens de commencer à le relire. Mais, à un rythme plus long que celui du livre qui se déroule en 10 jours pour sa petite équipe, sorte d’anticipation de notre atelier d’écriture.
Je ne lis qu’une nouvelle par jour, ce qui, si mes calculs sont justes, devrait me permettre de faire durer ma lecture pendant 100 jours, à moins que les mesures de confinement ne soient levées avant, ce que je regretterai et vous aussi, je suppose.
Vous pouvez voir aussi le film de Pasolini qui a repris les épisodes les plus croustillants.
« Nous voulons et ordonnons que chacun se garde, où qu’il aille, d’où qu’il revienne, quoi qu’il entende ou qu’il voie, de nous apporter des nouvelles du dehors, si elles ne sont joyeuses ».
C’est aussi mon projet.