3 mai
Aujourd’hui je persifle et signe. Un de mes amis m’a transmis une lettre de Madame de Sévigné que l’on croirait avoir été écrite aujourd’hui. Et cela m’a donné
l’idée de reprendre quelques propos, plus contemporains il est vrai et d’un style bien moins raffiné que celui de la marquise, pour agrémenter les résultats d’un récent sondage.
L’exécutif français, titre un grand quotidien, est plus durement jugé que ses homologues : 62% des français se disent insatisfaits de l’action du gouvernement, 12% qu’il a mieux géré la situation,51% considèrent que les mesures prises pour protéger la santé de nos
concitoyens sont insuffisantes et 12% sont optimistes sur l’avenir.
Ce qui tend à prouver que, contrairement à ce que proclamait un certain quidam, on ne peut pas dire : « Français, vous avez vraiment la mémoire courte » puisqu’il semblerait qu’une grande
majorité d’entre nous n’a pas oublié ceci :
1. Il suffit de traverser la rue pour trouver du travail.
2. Certains, au lieu de foutre le bordel(sic), feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas.
3. Je serai d’une détermination absolue et je ne céderai rien ni aux fainéants(sic), ni aux cyniques, ni aux extrêmes.
4. La meilleure façon de se payer un costard (sic) c’est de travailler.
5. Il y a dans cette société (une entreprise du Gard) une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées.
6. Une gare, c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien.
7. On met un pognon de dingue (re-sic) dans les minima sociaux.
Et comme je n’ai pas perdu le goût de la chamaillerie, je suggère qu’il eût été de bon ton de s’adresser aux français en termes plus relevés et plus respectueux :
« La France se relève. Le moment n’est pas venu de se réfugier dans l’amertume et le désespoir. Vous n’êtes ni trahis, ni vendus, ni abandonnés. Ceux qui le disent vous mentent. Vous souffrez et
vous souffrirez encore car nous n’avons pas fini de payer toutes nos fautes. L’épreuve est dure, beaucoup de français l’acceptent avec noblesse. Il me faut votre foi, la foi de votre cœur, la foi
de votre raison. Il me faut votre sagesse et votre patience. Vous ne les acquerrez que dans la discipline que je vous impose ».
Maréchal, nous voilà, la, la, la.